Prénoms et identité culturelle dans Hôtel Saint-Georges de Rachid Boudjedra
First names and cultural identity in Hôtel Saint-Georges by Rachid Boudjedra
Abstract
Rachid Boudjedra’s novel Hôtel Saint-Georges offers a complex vision of a violent Algeria through a polyphonic narrative. The fiction takes place during the black decade staging Memory with a return to the war of liberation. Twelve characters, forming three generations, give their perspective on the story. Sidi Mohammed represents this first generation, the second is that of his children Rac, Zigoto, Nabila and Yasmina and that of Hamid, Kader, Mic and Jean. The latter is represented by Leila, Kamel and Jeanne. Apart from the language that constitutes an ostensible marker of identity, do the names of the narrators certainly reflect their cultural and social differences? Relational networks are established between these characters thus illustrating the perception of otherness.
Résumé
Le roman Hôtel Saint-Georges de Rachid Boudjedra offre, à travers une narration polyphonique, une vision complexe d’une Algérie en proie à la violence. La fiction se déroule pendant la décennie noire mettant en scène la Mémoire avec un retour vers la guerre de libération. Douze personnages, formant trois générations, donnent leur perspective sur l’histoire. Sidi Mohammed représente cette première génération, la deuxième est celle de ses enfants Rac, Zigoto, Nabila et Yasmina et celle de Hamid, Kader, Mic et Jean. Quant à la dernière, elle est représentée par Leila, Kamel et Jeanne. Outre la langue qui constitue un marqueur d’identité ostensible, les prénoms des personnages-narrateurs reflètent-ils assurément leurs différences culturelles et sociales ? Des réseaux relationnels s’installent entre ces personnages illustrant ainsi la perception de l’altérité.